ZIGUINCHOR : acteurs de médias, hommes religieux, officiers de l’état civil et relais communautaires à l’école de la déclaration à l’état civil.

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Les acteurs de médias, hommes religieux, officiers de l’état civil et relais communautaires du sud sont à l’école de la déclaration à l’état civil à Ziguinchor. Cet atelier de deux jours (08 et 09 septembre) a permis à ces acteurs d’échanger sur les enjeux et les risques à la déclaration à l’état civil. Comme tout part de l’état civil, l’UNICEF en collaboration avec le programme NEKKAL a déroulé cette formation afin d’augmenter le taux à la déclaration à l’état civil comme les naissances, les décès, les mariages entre autres.

Ainsi, au sortir de cette formation, les bénéficiaires doivent démultiplier l’information sur cette question très importante de la vie de l’homme. En ce sens, malgré les efforts consentis par l’État, ces acteurs doivent jouer leur partition pour inverser la tendance en appelant les populations à la déclaration à l’état civil par les prêches religieux, les articles de presse, les visites à domicile. Et pour y arriver, il faut attaquer le mal à la racine dira l’adjoint au préfet de Ziguinchor, M. Diop car l’état civil demeure un problème de société.

Pour Khady Diabang, actrice communautaire de Goudomp, « désormais, je sais que la déclaration à la naissance est gratuite. D’ailleurs, l’État nous donne la possibilité de le faire dans un délai d’un an avec la même gratuité, mais au-delà de cela, elle passe par un jugement. Consciente de cette importance, je vais sensibiliser mes consœurs, les femmes enceintes et allaitantes pour la déclaration de leurs enfants à l’état civil. En plus, je connais aussi les dangers liés à l’état civil… »

Il faut rappeler que la zone sud à cause du conflit, beaucoup d’enfants n’ont pas été déclarés puisque leurs parents se sont réfugiés soit en Guinée Bissau ou dans d’autres zones. Et avec ce mouvement, beaucoup de parents ont égaré leurs documents notamment les extraits de naissance, de décès, certificats de mariage. Aujourd’hui, cette situation suit leur descendance dont la plupart ont du mal à obtenir un extrait de naissance.  

Selon El Hadj Sady Ndiaye, chargé de la protection à l’UNICEF de Kolda, « c’est une rencontre qui vise à renseigner les chefs religieux, les médias et les relais communautaires sur l’importance à la déclaration à l’état civil. Nous nous sommes rendus compte qu’au niveau national, nous n’arrivons toujours pas à atteindre cent pour cent d’enregistrement des naissances et des décès. Et cela freine un peu la planification au niveau des politiques sociales de l’État. » 

À ce titre, il soutient que « c’est la raison pour laquelle sous la coupole de la direction de l’état civil, l’Unicef vient l’appuyer pour qu’il puisse faire un peu le tour des zones.  Ainsi, on les accompagne à impliquer les acteurs communautaires pour réussir la sensibilisation sur l’état civil.»

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