KOLDA : que pensent politiques et populations sur le dialogue politique…

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A l’image du pays, à Kolda les commentaires vont bon train sur le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition de ce mercredi 31 mai. Ainsi, les populations et les politiques attendent beaucoup de ce dialogue notamment la stabilité politique et sociale du pays. Mais également, ces entités ont l’oreille tendue sur la question de mandat, le sort de Khalifa Sall, de Karim Méissa Wade au sortir de ce dialogue.

Si la mouvance présidentielle est déterminée à aller au dialogue pour trouver un consensus autour de certaines questions cependant, une partie de l’opposition estime que ce dialogue est  un « chantage » qui ne dit pas son nom. C’est pourquoi, elle ne compte même pas y aller car selon elle « un certain préalable n’a pas été réglé en amont » pour un dialogue « sincère ».

C’est dans ce sens, que nous avons tendu le micro aux populations, aux politiques pour se prononcer sur ce dialogue à quelques heures avant son démarrage. En ce sens, ces derniers en majorité  sont d’avis qu’il faut dialoguer  et bannir la violence pour le retour au calme.

Pour Fabouly Gaye(BBY) deuxième adjoint au maire de la commune de Kolda « nous devons dialoguer pour détendre l’atmosphère délétère du pays. D’ailleurs, il faut dialoguer qu’on s’entend ou pas il faut échanger pour l’intérêt du pays. En ce sens, nous devons dialoguer pour l’avancée de notre démocratie, l’état de droit et la justice entre autres. Et si on ne dialogue pas, cela veut dire que nous faisons dans le solo en observant l’avenir seul alors que les problèmes des populations peuvent être pris en charge par le dialogue. » A ce titre, il précise « nous devons avoir une opinion politique assez ouverte à la discussion qui écoute et fait des propositions conséquentes. Et d’ailleurs, même si on n’est pas ensemble aux élections ou idéologiquement mais notre dénominateur commun est le Sénégal.  C’est pourquoi, on est obligé véritablement de se parler. En ce sens, on peut s’accorder à repousser les élections ou trouver un autre ministre de l’intérieur diffèrent de l’actuel ou tel autre mécanisme. Et pour y arriver, nous devons passer le dialogue. Et ceux qui ne veulent pas dialoguer au nom des populations qu’ils prétendent défendre doivent aller aussi à la table des discussions. De mon humble avis, dialoguer ne veut pas dire négocier un poste mais cela vise plutôt l’intérêt du pays… »

Si le pouvoir veut aller au dialogue pour régler un certain nombre de questions. Cependant, ceux de l’opposition estiment que c’est une « mascarade » pour voiler les véritables problèmes du pays.

Dans la foulée, soutient Aliou Badar Sané(Pastef/YAW) « ce dialogue n’est sincère. En ce sens, on ne peut prétendre dialoguer avec quelqu’un qui étouffe l’opposition avec des accusations sans fondements. Et appeler au dialogue après dans ces conditions, je pense que c’est un chantage et non un dialogue. D’ailleurs, d’après l’histoire tous les dialogue ont été en sa faveur comme celui où Karim Méissa Wade a été libéré et exilé. » A ce titre, il précise « nous n’allons pas participer à ce dialogue car les jalons n’ont pas été posés par celui qui appelle au dialogue. Et si on allait participer au dialogue, nos conditions seraient la libération des détenus politiques, déclasser le procès sans raison collé à notre leader Ousmane Sonko. C’est pourquoi, je dis que le dialogue n’est pas sincère car il ne doit pas être une contrainte. Mieux, on ne peut pas être entre le marteau et l’enclume et vouloir dialoguer… »

Dans cette dynamique, la plupart des gens à qui nous avons tendus le micro à l’image de Halima B estime qu’ils veulent la paix et la stabilité. Cette dernière vendeuse de tissus d’avancer que « nous voulons que ce dialogue soit la solution à cette violence que nous vivons ces temps-ci. Aujourd’hui, on ne peut plus vaquer tranquillement à nos occupations à cause de cela. D’ailleurs, demain avec la délibération du procès entre Sonko et Adji Sarr, nous n’allons pas travailler occasionnant des pertes. » A cela, elle poursuit « bientôt la tabaski, on voudrait que ce dialogue fasse comprendre aux acteurs politiques que les populations sont angoissées actuellement avec ce climat. C’est pourquoi, on pense que mieux vaut la paix que la violence. »

Dans cette lancée, aborde Hamidou D enseignant qui estime qu’il faut dialoguer pour trouver un consensus. Maintenant si chacun campe sur sa position, personne ne sortira gagnant de cette situation. Et l’appel au dialogue de ce soir est primordial pour notre pays car on n’a pas intérêt à léguer nos enfant une nation déchirée. »

Au fouladou, le dialogue est sur toutes les lèvres faisant entrevoir un immense intérêt et espoir des populations sur les résultats de cet échange. D’ici-là, les populations tendront attentivement l’oreille sur ce qui jaillira de ce dialogue tant crucial pour le Sénégal.

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